Violents affrontements entre rebelles burundais et forces de la CNPSC dans le secteur d’Itombwe : La population prise au piège

Itombwe, 24 octobre 2024 – Des crépitements d’armes légères et lourdes ont retenti ce jeudi matin dans la localité d’Asembwa, alors que les forces de la coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), communément appelées Wazalendo, ont lancé un assaut contre le cantonnement des rebelles burundais du Red Tabara. Cette attaque fait suite à plusieurs jours de combats qui avaient éclaté dans les zones d’Abelu’wa, Yatambwe, et Ibakyelo, forçant les membres de Red Tabara à se réfugier dans la forêt protégée d’Itombwe.

Le chef de groupement de Basimwenda, Monsieur Kilima Etambala, a précisé que le groupe de rebelles Red Tabara s’était positionné à Asembwa, situé à environ une heure du village de Lubunga, dans l’aire de santé de Malanda, zone de santé d’Itombwe. Les sites d’Asembwa et d’Ilambo seraient particulièrement fréquentés par ces rebelles, d’après les informations du chef de groupement.

Cette situation de conflit armé met en péril les activités quotidiennes et suscite une panique généralisée parmi la population locale, entraînant des déplacements forcés dans de nombreuses communautés du groupement Basimwenda.

Contexte des affrontements

Les tensions dans la région d’Itombwe ont pris de l’ampleur depuis août dernier, après que des éléments de la CNPSC ont intercepté des membres de Red Tabara tentant de traverser vers le Burundi. Selon des sources au sein de la CNPSC, ces derniers projetaient de mener des attaques pour déstabiliser l’État burundais. Face à cette situation, la CNPSC a pris l’initiative de pourchasser les rebelles dans plusieurs de leurs bases, notamment à Tabunde, Ebandangoma, et Bilungulungu, dans le groupement Basimunyaka.

Depuis le 14 octobre, les affrontements se sont intensifiés dans la réserve naturelle d’Itombwe. Ces batailles ont fait plusieurs victimes et occasionné des pertes matérielles considérables, poussant des centaines de familles à fuir leurs foyers vers d’autres localités, souvent sans moyens de subsistance ni abri.

Un appel aux autorités et aux organisations humanitaires

Monsieur Kilima Etambala, par le biais de la population du groupement de Basimwenda, appelle les autorités provinciales et nationales, tant civiles que militaires, à prendre des mesures d’urgence pour neutraliser ces groupes armés. « La population subit les conséquences de ces conflits armés, et des familles vivent désormais sous la pluie, sans aucun espoir », déclare-t-il.

Les habitants de Basimwenda et Basimunyaka lancent également un appel aux organisations humanitaires pour qu’elles interviennent rapidement en faveur de ces populations déplacées, qui vivent actuellement dans des conditions extrêmement précaires.

Le secteur d’Itombwe, comme d’autres zones de la province, continue de souffrir des conséquences de l’insécurité et des conflits armés récurrents. La population appelle à la paix, à la stabilité et à l’assistance humanitaire pour faire face à cette situation dramatique qui affecte chaque jour leurs vies et leurs moyens de subsistance.